Partie 2 : « Les copains de Pandore »
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C'était en Février, j'avais vingt-trois hivers.
A la brigade, les képis, parlaient annuités,
Le mien faisait ses premiers pas dans la carrière
Forgé de toute part par le vécu de mes aînés.

Ce jour là, il soufflait un grand vent de jeunesse
Quand je les accueillis, les dix cognes auxiliaires.
Dame Providence avait tenu sa promesse.
La caserne s'honorait de cette première.

Des âmes et des cœurs venus servir la Patrie,
Vivre et partager la passion des képis palois,
Découvrir les coulisses de la Gendarmerie,
Entrer dans la famille des soldats de la loi.

Dix souffles nouveaux, forts de leur serment.
Je ne cachais pas mon bonheur et remerciais le sort
Et foi de brigadier, il ne fallut pas longtemps
Pour que les recrues deviennent les copains du Pandore.

Sur la route ou dans les chaumières, nous étions les jeunots,
Avec la tactique des gendarmes nouveaux crus,
Faisant s'estomper des caricatures rétro,
Labels d'une Maréchaussée aujourd'hui révolue.

Nous passâmes huit mois d'entente parfaite
Faits de travail, de partage, de respect et d'amitié.
La quille venue, ils me quittèrent, ce ne fut pas la fête,
Chacun répondant à l'appel de sa destinée.

Ils sont tous présents dans le grenier de ma mémoire,
Des visages me reviennent ravivant des temps forts.
Cette année là, j'ai vécu une très belle histoire,
C'était au mois d'août...Il était une fois un Pandore...



A suivre : 3ème partie et fin : « Vacances enflammées pour Pandore »

Marc GANRY

Illustration : Les copains de Pandore. Au centre, celui d'Aveyron.