Je m'en suis allé dans un très beau pays,
Pèlerin fou en quête de grands espaces,
J'ai beaucoup marché sur ses terres meurtries
Avec mes souliers, mon bâton et ma besace.

Contrée lointaine déchirée par les conflits,
Plaies brûlantes, malgré le temps qui passe,
C'était hier, fallait défendre la Patrie,
La mémoire grave l'Histoire, rien ne s'efface.
Paix, Fraternité, Amour n'ont pas de prix,
Sainte-Odile, priez pour vos enfants d'Alsace.


Je m'en suis allé entre Vosges et Rhin,
Humble randonneur, l'âme en goguette.
J'ai beaucoup marché sur la route des vins,
Les souches sacrées me faisaient grande fête.
Au palais, le pain d'épices était festin
Qu'il soit joli cœur ou tendre nonnette.
L'opulent Pinot gris m'offrait son tanin,
Gewurztraminer s'amusait dans ma tête.
Et quand arrivait le somptueux plat divin,
La choucroute et la bière devenaient vedettes.

Je m'en suis allé dans un lieu mythique,
Modeste poète à la plume légère.
Une cigogne m'a dit : « Ecris, c'est magique,
L'Alsace vaut bien quelques rimes et vers ».
Irrésistiblement, je compose et je m'applique,
Lignes dédiées à Schweitzer et Gutenberg.
Notre Dame approuve, grande et idyllique,
A Strasbourg, elle clame Paix sur la Terre.
Les maisons à colombages, fières et typiques
Fleurissent places et rues, clichés légendaires.

Je m'en suis allé en Alsace, Terre de Liberté,
Liberté de choix pour les petits et les grands,
Quand son Histoire offre mille attraits.
Liberté de ton par son caractère exubérant,
Quand tout est fête dans les cœurs et les marchés.
Liberté d'action pour les curieux et les conquérants,
Quand la nature propose ses paysages toute l'année.
Liberté de pensée par ses multiples talents,
Quand livres et monuments racontent les siècles passés.
Je m' en suis allé en Alsace qui séduit et qui surprend.

Marc Ganry