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Te souviens-tu de ces jours sans fin
Quand le printemps verdissait les prés,
Et que tous les deux, main dans la main,
Nous nous aimions pour l'éternité.

Nos lèvres se délectaient d'amour,
Nous étions héros dans nos romans,
Instants de volupté bien trop courts,
Evasions pour deux jeunes amants.

Je caressais ta peau satinée,
Préludes charnels aux grands plaisirs,
Tu frémissais, nos corps s'enlaçaient,
Nos cœurs s'emballaient, fous de plaisirs.

Du haut de nos treize ou quatorze ans,
Nous bâtissions des forteresses,
Gardiennes de nos secrets d'enfants,
Témoins d'un amour de jeunesse.

Nous imaginions des histoires,
L'amour ne pouvait pas attendre,
Nos parents ne devaient pas savoir,
Au risque de nous faire prendre.

Je t'attendais sous le grand chêne,
Prince charmant, ivre de bonheur,
Et tu m'apparaissais, en reine,
Fraîche et belle, en habits de fleurs.

Ta chevelure semblait la mer,
Tes yeux, des îlots où j'accostais,
Je voguais sur les flots de ta chair,
M'attardant sur tes plages privées.

Un jour, je t'ai attendue, en vain,
J'ai beaucoup pleuré ton absence.
Tu es partie pour d'autres destins,
Le temps atténue les souffrances.

L'odyssée de ma vie se poursuit,
Entre bonheur, amour et passion.
Je voulais, simplement, aujourd'hui,
Te dire merci, à ma façon.

Marc GANRY