En guise de prologue

Dans ce monde d'aujourd'hui où l'internet omniprésent prime sur la nature, où les images de synthèse envahissent nos écrans, nous avons tendance à oublier que d'adorables petites bêtes peuplent les champs qui entourent nos maisons, comme les grillons. Mais qui pensent vraiment encore à eux, qui se rappellent leur chant relaxant et insistant ? Il y a bien sur les poètes et les naturalistes à l'instar de vous, mes amis du "Coin des amis poètes", mais aussi - c'est là mon espoir - une jeune génération de militants (au sens positif du terme) qui ont pris conscience que le soi-disant progrès voulu par leurs parents les menait en réalité sur une funeste pente, et qui, en réaction, mettent la nature au centre de leur vie (voir les opposants à l'aéroport de Nantes). Mais revenons à notre grillon. Le message de Hubert Durand ici va bien au-delà de cet habitant de nos près : il s'adrese à l'homme pour lui dire que c'est la source même de son bonheur qui est en train de se tarir par la destruction irraisonnée de la nature. Sans doute notre poète évoque t-il ici sa propre blessure ? Amoureux de la nature, il a en effet construit jadis sa maison dans un coin paisible en dehors de la ville prés de la montagne et du ruisseau et puis un jour des engins sont venus pour faire un lotissement... Je ne connais pas personnellement Hubert Durand, mais mon neveu, Denis, le connait bien et c'est lui qui m'a montré quelques-uns de ses poèmes. Ces poèmes sont un pur ravissement pour le coeur et pour l'esprit, et de penser qu'ils n'ont jamais quitté le tiroir de la commode de leur auteur ! Je me suis dit que la plumedemarco serait honorée de leur accorder une place tant ils sont beaux, enchanteurs et émouvants !    Marc