« Les trois de Vignolles » III

lestroisdevignolles2006
ou
III - « Matin tragique pour la fratrie »
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« Les trois de Vignolles », un trio de sexagénaires,
Des pèlerins qui franchissent avec bonheur les étapes de la vie.
De belles familles, de belles carrières,
Des enfants, des frères, des maris, des pères et des papis.
 
Une maman qui veille en doyenne de la lignée,
Quatre vingt neuf printemps, une vitalité qu'on envie.
Une existence que douleurs et souffrances n'ont pas épargnée,
Un corps qui crie ses maux, une âme qui croque la Vie.
 
Un cœur de mère tout amour et tendresse,
Des yeux d'épouse mis à mal par les larmes,
Une grand-mamie, battante, antidote de la vieillesse,
Une présence divine qui jamais ne désarme.
 
Une Maman, celle de Francis, Jacky et Marco,
Leur joyau, leur repère et son sang,
Une Maman pour qui j'écris les plus jolis mots,
Notre Sein de vie, le Soleil qui illumine nos cœurs d'enfants.
 
Une Maman à nouveau anéantie dans sa chair,
Quand Jacky, le cadet de la fratrie, par la mort, s'en va.
C'est au crépuscule d'un matin d'hiver,
Quand les étoiles s'éteignent et que naît le jour ici-bas.
 
Un matin de tragédie quand tout est promesse,
Un départ sans bruit pour fuir l'insurmontable,
Quelques mots écrits par une main en détresse,
Une montagne de « pourquoi » pour comprendre l'irréparable.
 
« Les trois de Vignolles » se conjugue toujours au présent.
Jacky, le frérot, s'est endormi pour la très longue nuit.
Le repos éternel, Là-Haut, dans le Firmament,
Incommensurable vide sur cette Terre qu'il a fuie.
 
Francis, Jacky et Marco, une belle fratrie,
Comme au bon vieux temps de sa jeunesse.
Au crépuscule d'un matin d'hiver, Jacky dit non à la Vie,
Comme l'a dit notre Papa à l'aube d'un matin de printemps plein de promesse.
 
(Fin)
 
Marc Ganry
28/07/2013