Le voleur, discret, repère la maison,
Une bâtisse cossue, loin de tout.
Il surveille les abords avant l'action ;
Bientôt à lui, l'argent et les bijoux.

Une grande et somptueuse résidence
Augurant confort, richesse et valeurs.
Le malveillant implore la chance,
Il sait le danger mais il n'a pas peur.

Tous les volets et portes sont clos.
Il est quinze heures et les lieux déserts.
Le malfaiteur se glisse dans les roseaux
Et escalade le mur de belles pierres.

Ses pas sont feutrés, son regard actif.
En pro, il choisit son ouverture.
Il doit faire vite, c'est impératif.
Un pied de biche et plus de serrure.

Dans les pièces, tout n'est qu'obscurité.
Un silence étrange pèse en ces lieux.
Le cambrioleur, la torche allumée
Amasse dans ses poches les biens précieux.

Il fouille et il arrache, le violeur.
Le temps presse, la moisson est bonne.
Son cœur bat très fort, son corps est en sueur.
Il entend du bruit, il abandonne.

Une statuette travaillée à l'or fin
Ne résiste pas à sa tentation.
Il ne peut la cacher et la tient à la main.
C'est grand jour quand il sort de l'habitation.

Le soleil éblouit en ce bel été,
Un grand calme habite le dehors.
Le truand peut s'éclipser, rassuré,
Quand il voit la voiture des pandores.

Malencontreuse coïncidence,
Képis, sommations et bruit des armes.
Le voleur se rend sans résistance,
Surpris par la présence des gendarmes.

Marc Ganry

Illustration : le voleur doit faire vite, c'est impératif.