Tante Fernande

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Quand j'appelle mes souvenirs d'enfance,
Viennent les étés, le temps des vacances,
De douces et belles années chères à mon cœur,
Clichés de vie faits de grands et vrais bonheurs.


Je la vois, ses cheveux tirés en chignon,
Le visage gravé par tant de saisons,
Mais que je l'aime cette vieille dame,
Courbée par les ans, mais grande par l'âme !

Quand Créateur, à ses côtés, l'appela,
Une fondation de ma vie s'ébranla,
Elle rejoignit le monde des bienheureux,
Ceux qui aiment sans cesse et de leur mieux.

Dans ma mémoire, les images dansent,
Fernande est là, divine présence,
Maternelle, débordante de bonté,
D'affection aussi, de générosité.

Enfant, je me revois courir dans les prés,
Mordre sans faim dans les tartines beurrées,
Sur les chemins, cueillir mûres et prunelles,
Dans l'azur des soirs, suivre l'hirondelle.

Fernande veillait sur moi, telle ma maman,
Les jours coulaient et coloraient mes dix ans,
Les teintant de joie, d'amour et de bonheur,
Vacances en or dans la chaleur de son cœur.

Mon aïeule me couvrait de tendresse,
M'offrant des bouquets de délicatesse,
Elle, cette grand-mère que j'ai si peu connue,
Moi, ce petit garçon qu'elle n'a jamais eu.

Hommage à cette vieille paysanne,
Pour elle, ces vers d'amour que j'enrubanne,
Mots simples, sans détour, comme elle les aimait,
Souvenirs d'enfance, doux et parfumés.

Marc GANRY