Adieu, ROGER

Il était une fois, il y a plus de quarante ans, sur le chemin de la Vie,
adieu roger
marchaient trois petits pèlerins donnant la main à leur maman,
faute de pouvoir prendre aussi celle de leur papa, parti précipitamment
et prématurément, sans mot, pour la très longue nuit.

Sur la route, leurs regards et leurs cœurs croisèrent celle d'un homme, également pèlerin, déjà éprouvé par les vicissitudes de la vie et en quête de bonheur et d'amour. A ce moment là, ce fut le printemps, l'été, un feu d'artifices de joie, de bonté, de générosité, d'espérance, d'amour et de courage.

ROGER retrouvait cette force qui donne goût à poursuivre ce chemin de la Vie. Il retrouvait surtout une famille avec laquelle il se confondrait pour que le voyage à accomplir soit auréolé d'amour, de tendresse et d'affection. Mais il savait aussi que prendre un tel engagement le conduirait à le respecter et à affronter les difficultés qui ne manqueraient pas de se présenter.

La maman et ses trois petits enfants allaient retrouver, quant à eux, l'aile protectrice d'un père et d'un mari, un compagnon de marche auprès duquel il est bon de se confier, avec lequel on peut partager les sentiments et les actes de la vie, sur lequel ont peut compter pour guider nos pas et apporter cette force tranquille et rassurante nécessaire au bien être de la famille.

ROGER, au terme de ces quarante deux ans de vie passés ensemble, et à l'heure où tu vas t'effacer de nos regards, sois assuré que ton souvenir indéfectible est déjà gravé dans nos cœurs et dans nos mémoires.

Merci pour tout l'amour que tu nous as prodigué, à nous, tes enfants, puisque tu nous as toujours considérés comme tels. Avec maman, tu as forgé nos vies d'adolescents et d'adultes. Nous t'en sommes d'une infinie reconnaissance.

Merci d'avoir fait avec nous cette longue étape qui marquera à tout jamais nos existences.

Merci ROGER...

Paroles que j'ai prononcées le 18 septembre 2003 en l'église Saint Antoine de COGNAC lors de la messe d'obsèques.
(voir également les poèmes : « Le maître du pain » « Qui étais-tu ? » et « Avant la longue nuit » que j'ai écrits pour Roger et "Papa" que j'ai rédigé en hommage à mon père décédé).


Marc GANRY