Le clocher de mon village

 

Qu'il est beau le clocher de mon village
Quand il veille sur les chaumières, cœurs de Vie.
La flèche pointée vers le ciel azuré, il n'a pas d'âge.
Témoin des joies et des peines, il sonne aussi midi.


Qu'il est beau le clocher de mon village
Quand, à toute volée, ses carillons annoncent la Vie.
Il est sublime quand, de la promesse du mariage,
Il fait de la jeune fille, l'épouse et du garçon, le mari.

Qu'il est beau le clocher de mon village
Quand, chaque Dimanche, sous son toit, il réunit,
Dans la prière et l'espérance, pieuse image,
Les âmes seules et les croyants autour du pain béni.

Qu'il est beau le clocher de mon village
Quand il protége, pour une halte, le sans abri.
Il renseigne le touriste égaré dans son voyage,
Il rassure le faible et diffuse la Vie.

Qu'il est beau le clocher de mon village
Quand il appelle les retardataires au repas de midi.
Gardien des âmes, il donne le cœur à l'ouvrage.
Il est le symbole, il est Dieu, il est la Vie.

Oui, c'est un maître, un repère, un ouvrage.
Oui, il est le témoin sans âge de la Vie.
Mon Dieu, qu'il est beau le clocher de mon village
Quand il chante les heures de midi à minuit.

C'est un Monsieur, un vrai personnage.
Il est plein de joie quand il accueille les petits.
Il a de la peine, ça se lit sur son visage,
Quand Dieu appelle à ses côtés celui trop vite parti.

C'est vrai, je le dis et je l'écris.
Qu'il est beau le clocher de mon village
Campé sur les fondations de la Vie
Qui affronte, dans le silence et la solitude, les violences de l'orage.

Il est la richesse, la fierté des gens du pays.
Protégeons le, Aimons le, Visitons le. C'est un message.
Faisons le vivre, revivre. Oui, c'est un cri
Pour qu'il soit toujours le plus beau, le clocher de mon village.

Marc GANRY