Un poème de Guy Pujol
Novembre par tous les temps,
Le bois dans la cheminée est flambant.
Le bois dans la cheminée est flambant.
Alors que les ombres s'allongent, la nuit gagne,
La campagne se calfeutre sous des montagnes de feuilles,
La bise du nord souffle sa froidure de hargne,
Dame Nature nous offre son cœur et ferme un oeil.
La campagne se calfeutre sous des montagnes de feuilles,
La bise du nord souffle sa froidure de hargne,
Dame Nature nous offre son cœur et ferme un oeil.
Oyez braves gens le vent cornant Brumaire le Ménestrel,
Aux bruissements déchirant l'étoffe de son pourpoint nuageux,
Quand la forêt se déleste de ses atours flamboyants à tire d'ailes,
Face à d'étranges volutes blanches qui flottent sur les étangs onduleux.
Aux bruissements déchirant l'étoffe de son pourpoint nuageux,
Quand la forêt se déleste de ses atours flamboyants à tire d'ailes,
Face à d'étranges volutes blanches qui flottent sur les étangs onduleux.
Dans la campagne hantée par les fantômes du brouillard,
L'arbousier aux feuilles persistantes enlumine landes et maquis,
Offrant ses pompons écarlates, velus comme un fraisard,
Et ses jolis grelots ivoirins groupés en panicules exquis.
L'arbousier aux feuilles persistantes enlumine landes et maquis,
Offrant ses pompons écarlates, velus comme un fraisard,
Et ses jolis grelots ivoirins groupés en panicules exquis.
Novembre qui fait neiger les feuilles roussies,
Fait s'envoler freux et corneilles, alouettes et étourneaux,
Grêlant le ciel en compagnie de la bande à vanneaux,
Quand au sol le nain rouge, ramasse ses noisettes et glands polis.
Fait s'envoler freux et corneilles, alouettes et étourneaux,
Grêlant le ciel en compagnie de la bande à vanneaux,
Quand au sol le nain rouge, ramasse ses noisettes et glands polis.
Sur les cimes pyrénéennes les isards en rut jouent de la corne,
Crinières hérissées, les sangliers plantent leurs défenses sans borne,
Proche d'un champ labouré, la buse variable, perchée sur un piquet,
Attirée par un mulot fond sur lui toutes griffes déployées.
Crinières hérissées, les sangliers plantent leurs défenses sans borne,
Proche d'un champ labouré, la buse variable, perchée sur un piquet,
Attirée par un mulot fond sur lui toutes griffes déployées.
Dans la forêt le houx illumine le sous-bois ténébreux,
Feuilles luisantes festonnées, ses fruits vermillon font des heureux,
Quant au lierre, symbole d'amour et de fidélité,
Je meurs ou je m'attache, c'est là sa vérité.
Feuilles luisantes festonnées, ses fruits vermillon font des heureux,
Quant au lierre, symbole d'amour et de fidélité,
Je meurs ou je m'attache, c'est là sa vérité.
Dans les jardins, corolles opalines saumon peu banales,
La rose de Noël joue les beautés fatales,
Séduisant le roitelet huppé, boule de plume vert olivé,
Pépiant à gorge déployée, sa crête dorée toute échevelée.
La rose de Noël joue les beautés fatales,
Séduisant le roitelet huppé, boule de plume vert olivé,
Pépiant à gorge déployée, sa crête dorée toute échevelée.
Gelée de Novembre,
Adieu l'herbe tendre.
Quand l'automne est gelé,
On voit chenille trépasser.
Adieu l'herbe tendre.
Quand l'automne est gelé,
On voit chenille trépasser.
L'ARIE...JOIE
1er Novembre 2012