Le magicien

Lorsqu'il paraît dans la lumière,
Nimbé de rayons diaphanes et bleutés,
Resurgit en soi ce monde de l'imaginaire
Que l'adulte à l'enfant cachait.
 
Quand s'ouvre le temps d'un instant
La silencieuse petite porte de l'étrange,
D'un geste, il suspend le vol du temps
Où sommeillaient les fées, les lutins et les anges.
 
Son domaine c'est le mystère
Qu'il cisèle de ses doigts dorés,
Son geste , une dévotion à la terre,
Une offrande de colombe apeurée.
 
Son royaume c'est le rêve
Qu'il ourle de guirlandes argentées,
Ses mains, une coupe d'où s'élève
Une prière pour toutes les colombes de l'humanité.
 
Sa vie, c'est la vie qu'il donne à la matière,
C'est le sourire du regard de l'enfant.
Dans ses yeux c'est la lumière,
Pour lui, la rose, c'est elle l'important.
 
Il est le faiseur de rêve
Naît du premier matin du monde
Qui fait surgir le tout du rien
Il est le mystère que la clarté inonde
Il est l'aurore qui se lève
Il est...le magicien.
 
François Dat