Splendeurs Printanières

 Cerises
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
Le Printemps bat son plein entre mai et juin,
Musardez dans les forêts, flânez au bord des lacs,
Entrez dans la danse en compagnie des lutins,
Tout un concert devant les miroitantes flaques.
 
Ecoutez la huppe fasciée à l'allure de papillon géant
Dans son chant aux trois notes liées, hou-pou-poup,
Soyez patients pour admirer le merle de roche errant,
Costumé d'orangé et cagoulé d'azur jusqu'au cou.
 
D'un vol lent, le demi-deuil, appelé aussi échiquier,
Déploie ses ailes aux dessins noir et blanc en damier,
Musarde dans les vertes prairies et les sentiers,
Pour butiner les centaurées aux capitules rosées.
 
Laissez-vous séduire par la délicate et piquante églantine,
Associée aux cultes antiques de l'érotisme et de la féminité,
Symbolisant le plaisir que procure sa beauté intime,
Où la douleur, quand transperce le dard de son épine acérée.
 
Rêvez devant la bête à bon dieu, oui c'est elle la plus belle,
Sept points c'est tout, trois sur chaque élytre, fignolées au pinceau,
Plus un à cheval sur sa carapace de gentille coccinelle,
Un vrai bijou avide de pucerons juteux et jouvenceaux.
 
Dans les airs c'est le ballet des hirondelles, messagères du printemps,
La rustique à la queue fourchue aux longs filets étroits,
Et celle des fenêtres au plumage bleu nuit, au croupion blanc,
Virevoltant au dessus des étangs pour chasser les insectes maladroits .
 
Vers la fin mai scrutez bien le ciel pour une éblouissante rencontre,
Où Vénus, Jupiter et Mercure forment un divin trio illuminé
Au-dessus de l'horizon crépusculaire, pour un contre la montre
Où la lune fait son cinéma, passant du rouge au jaune doré.
 
Dans le jardin vous serez séduit par le doux frou-frou soyeux
Des pétales des pivoines éclatantes rouges ou blanches,
De l'œillet marin, aux coussinets hérissés de pompons roses harmonieux,
Niché aux creux des corniches surplombant la mer épanche.
 
En ce prairial finissant autour de la magie éclatante des champs,
Éclôt sur sa frêle tige, pour quelques heures seulement, la fleur de lin,
Transforme le paysage en de longues vagues bleues ondulant au vent de juin
Sur ce tapis végétal romantique entouré de coquelicots étincelants.
 
A cette époque, il sera temps alors de chanter à tue-tête,
« Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête »,
Rondes, charnues et colorées, belles à croquer exquises.
 
L'amourette au rouge tirant sur le noir,
La napoléon au rose crème brillant,
La burlat à la chair voluptueuse rouge du soir,
La reverchon en forme de cœur saillant.
 
L' ARIÉ.....JOIE Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
8 Mai 2013