Elle s'appelait Trottinette,Ma deuche
Un surnom qui lui allait bien,
Avec elle, c'était la fête
Sur les routes et les chemins.

Nous allions à l'aventure,
A la conquête des désirs,
Préférant les coins natures,
C'est beaucoup mieux pour les plaisirs.

Elle était ma confidente
Quand mon cœur était fébrile,
Ne disant mot, la prudente,
Le silence était son style.

Lors des rendez-vous d'affaires,
Elle m'attendait, à toute heure,
Quand, papillon célibataire,
Je me posais, de fleur en fleur.

Son corps forçait l'admiration,
Rutilant, comme au premier jour,
Je l'enveloppais d'attentions,
Me le rendant bien en retour.

Je lui parlais avec douceur,
Elle en était si heureuse,
Mais quand le ton était rigueur,
Elle boudait, la capricieuse.

Compagne toujours fidèle,
Trottinette s'en est allée,
Un jour, après la nouvelle,
Qu' une autre allait la remplacer.

Très naïve est mon histoire,
Je vous le confesse aisément,
Un clin d'œil de ma mémoire,
A la « Deux chevaux » de mes vingt ans.

Marc Ganry