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Le soleil d'Août arrose la Terre de toute sa brillance.
Je vais de ville en ville et de campagne en campagne ;
En toute liberté, mon esprit vagabonde. C'est le temps des vacances.
Mon cœur, déborde de tendresse et n'a pas encore de compagne.

A l'âge où les filles s'émancipent et ne jouent plus à la poupée,
Et les garçons, agacés par le printemps, recherchent « la Belle »,
Je vogue, l'âme sereine, avec mon auto, entre vignes et champs de blé.
C'est l'époque où un simple regard fait pousser des ailes.

Heureux celui qui rencontre à jamais l'élue de son cœur,
A la croisée de chemins ou au hasard d'une soirée.
Délicieux instants de joie. Véritables moments de bonheur.
Le cœur est en fête. La tête tourbillonne. Vive l'été.

Cette année là, j'ai rencontré ma petite fée.
Sa chevelure, longue et bouclée tombait sur ses épaules nues.
Qu'elle était belle, la déesse, dans ses habits de fils brodés.
Telle sortie d'un roman ou d'un rêve, angélique, elle m'est apparue.

Je me suis approchée d'elle et lui ai dit quelques mots.
Son regard plein de douceur a embrassé le mien.
J'étais transformé. Elle semblait m'attendre, assise sur le bord du ruisseau.
Nous avons fait connaissance. Nous avons parlé de tout et de rien.

Il y eut d'autres regards, d'autres rencontres et d'autres beaux jours.
Puis il y eut beaucoup de « Je t'aime », « passionnément », « à la folie ».
Il y eut l'affection, la tendresse puis enfin l'Amour.
Il y eut les promesses et les serments pour toute la Vie.

Moments forts et intenses à vivre à deux,
Merveilleux instants où les cœurs s'enlacent pour ne former qu'un.
C'est le temps où les anciens taquinent les amoureux,
Regrets d'antan où Eugénie goûtait la fraîcheur de l'herbe près d'Antonin.

Je me souviens de cette période passée trop vite,
Où, à la faveur d'un soir étoilé plein de douceur,
Main dans la main, cœur contre cœur, j'allais avec Brigitte,
Chanter l'Amour, la Vie, la passion et le bonheur.

Puis vînt le temps attendu et béni des fiançailles,
Du passage à la mairie, puis devant Monsieur le Curé,
Où, bravant le froid et la tempête, vaille que vaille,
Nous nous sommes jurés, Amour et fidélité pour l'éternité.

Quand, dans ma tête, les méandres de la vie s'agitent,
Je me revois, sur le bord du ruisseau, croisant le doux regard de ma petite fée.
Elle est ma Vie, ma passion et mon Amour, ma Brigitte.
C'est vrai, ce jour d'un certain mois d'Août, je ne l'oublierai jamais.

Marc GANRY