Victoire et désillusions

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Oh ! Madinina, les alizés jusqu'à Toi m'ont transporté,
Toi, la perle du Paradis, l'Ile aux fleurs des Antilles.
Tu as entendu mon appel, celui d'un Papillon Charentais,
Une âme et un cœur attisés par l'exotisme de tes filles.
 
Oh ! Toi, petite parcelle de France dans l'Atlantique,
Il est une fois… Je t'ai découverte, il y a cinquante ans !
Tes charmes et tes joyaux m'ont été contés, saveurs idylliques !
J"ai beaucoup appris sur Toi par les écrits de tes Enfants.
 
Oui, j'étais un Papillon en quête d'aventures…
J'ai rencontré des fleurettes au cœur chargé d'espoir,
Des fleurs des champs enflammées par la magie de la Nature.
L'élue de mes désirs est une fleur des Iles nommée "Victoire".
 
Madinina, la plus belle des Iles, la séduisante Martinique,
Une fleur choisie avec envie dans le courrier des cœurs,
Une boîte aux lettres providentielle pour jeunes filles des tropiques,
Jeunettes en quête d'un autre Chemin de Vie plus prometteur.
 
Une belle histoire quand le printemps appelle les plaisirs !
Avec "Victoire", mon hibiscus que j'arrose de douces promesses
Premières pages fiévreuses d'un roman que je voudrais écrire,
Premières sensations, premiers baisers, premières caresses !
 
De la Pelée à la Charente, les missives sont sacrées.
Une aventure de jeunesse, l'éveil des corps et des cœurs.
Une envie d'exotisme, de pitons à escalader, de plages privées à exploser.
La liaison d'une fleur et d'un Papillon entretenue par les souffles de la ferveur.
  
 Le temps dépose inlassablement son lot de mois, de semaines et de jours.
C'est dans le Panam de mes vingt ans que je rencontre mon hibiscus "Victoire"
La plus jolie fleur choisie par un papillon pour butiner son cœur d'Amour,
Une fleur des Iles qui a quitté sa Terre sans lendemain pour Paris, la capitale de l'espoir.
 
Une rencontre tellement attendue par le Papillon que je suis !
Une très longue attente qui ne connait pas la foudre imaginée.
Un rêve d'adolescent qui s'effondre pour le Papillon ; la réalité est là, devant Lui.
"Victoire" ne comprend pas. Son Papillon si longtemps convoité ne sera jamais à Elle.

Oh ! Madinina, tu es chère à mon cœur de métropolitain, tu le devines !
"Victoire" m'a dressé tant de portraits contrastés de ton Ile en fleurs !
J'ai séjourné sur ton sol quand j'étais brigadier à Schœlcher puis touriste aux Salines.
Aujourd'hui, en traçant ces lignes, la nostalgie me gagne et, pensif, je demeure.
 
Ma Plume de poète a beaucoup écrit sur Toi, des quatrains de bonheur.
Dans un savoureux et parfumé recueil, elle a rassemblé de forts et beaux souvenirs.
Elle dédie à "Victoire", ces lignes enrobées de douceurs.
Des vers pour que vive Madinina et grandisse en moi cette irrésistible envie d'y revenir.
 
Marc Ganry
22 Janvier 2020

Sur le chemin de la vie...Il est une fois ... un pèlerin entre soleils et tourmentes

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Sur le Chemin de son existence,
Il va le Pèlerin au gré des éléments.
Dans l'arène de sa Vie, il se bat et il avance,
Cette Vie faite de « pourquoi » et de« comment »!
 
Au crépuscule de l'automne de ses années filantes,
Il mesure toute la route et le chemin empruntés.
Tout ce temps aussi passé entre soleils et tourmentes,
Sept décennies aux décors et aux parcours contrastés.
 
Il se souvient de sa prime jeunesse,
De sa petite enfance à la ferme familiale.
Des trop courtes années plongées dans la détresse
Quand son Papa trentenaire, à sa Vie, paraphe le Final.
 
A huit ans, Il quitte ses racines, sa Terre et « Vignolles », son village.
Il part avec sa Maman et ses deux frèrots pour un ailleurs, se reconstruire.
S'habituer à d'autres paysages, de nouveaux visages.
Dans la peine, composer avec l'absence et vivre. Défier l'Avenir.
 
La main et le cœur maternels guident ses pas d'enfant,
De jeune pèlerin qui apprend la Vie et ses valeurs « béton ».
Il grandit dans la foi, son corps s'affirme. Merci à sa Maman,
Tenace, courageuse, toute dévouée à la cause de ses trois garçons.
 
Un cœur d'épouse déchiré, celui d'une mère débordant de « Je t'aime »,
Il est fier d'Elle pour tout ce qu' Elle lui donne de douceur et de félicité.
Hommage et honneurs .Des mots simples pour lui dire aussi plein de « Je t'aime ».
Un grand soleil qui a toujours fait face aux tourmentes qui l'ont frappé.
 
Une main de femme qui saisit celle d'un pèlerin, esseulé sur cette Terre.
Deux cœurs qui se découvrent. La Raison et l'Amour, superbes liens,
Quarante deux années de Chemin avec un autre mari et un autre père.
Il fut un grand soleil pour les trois loupiots qu'il éduqua comme les siens.
 
Sur sa route citoyenne, le petit dernier de la fratrie fait une halte chez les « Hussards »,
Douze mois de régiment où il devient un « Homme » !, aux dires des aïeux !
Une reconnaissance d'adulte qui lui autorise quelques égards.
Il se transforme en Papillon et il part en croisade pour revenir à deux.
 
Il la découvre la Fleur de sa Vie. Avec Elle, il s'unit et sauve la prospérité du nom.
Un grand soleil qui brille de tous ses éclats et magnifie leur duo sur le Chemin.
Deux loupiots pétrifient leur Union. Ils sont les fruits bénis de l'Amour Passion.
Deux grands soleils qui vivifient le cœur des parents quand blafards sont les petits matins.
 
Dans le livre de leur Vie de famille, ils s'égrainent les ans, inlassablement, page après page.
Trois petites roses naissent dans le jardin de leurs cœurs avides de printemps.
Qu'ils sont beaux ces instants de renaissance qui repoussent l'horizon de leurs âges !
L'Histoire écrit le bonheur, l'Amour et le Soleil mais aussi le malheur, le désespoir et les tourmentes.
 
Deux tempêtes à essuyer quand son corps est gravement mis à mal dans l'arène de sa Vie.
Le démon Cancer et le satan Parkinson sont identifiés comme ses prédateurs.
Des bêtes monstrueuses et insatiables qui s'en prennent goulûment et résolument à sa chair,
Des « bouffeurs de Vie », envoyés par le diable pour défier ironiquement ses « Sauveurs ».
    
Quand viennent à lui les frimousses de ses trois fleurs divinement magiciennes,
Quand viennent à lui les visages épanouis de ses deux robustes garçons,
Quand viennent à lui les sourires sincères et fidèles des êtres qui lui sont chers dans l'Arène,
Quand en lui le cœur de son Aimée avec le sien mutuellement se confond,

Dans le combat qu'il mène, les mots « croire et vaincre » ne font plus illusions.
La portée de ces mots qui fusent de la bouche de ses « supporters » est thérapie
Il se surprend à renaître dans l'azur des petits matins et réédite ses résolutions.
L'horizon s'éloigne et le Soleil l'inonde de ses bienfaits. Ses trublions seraient-ils partis ?

Il reprend confiance et il est heureux sur son Chemin.
Sa présence ici-bas à une autre saveur. Avec bonheur, il en goûte les ingrédients.
Serait-ce un signe précurseur à la guérison demain ou après demain ?
Ou bien serait-ce un mirage quand la réalité est tout autrement ?

L'Amour de sa Vie, toujours attentionnée, prend la main de son mari.
A ses côtés, elle apaise ses doutes et calme ses troubles. Elle est l'azur de ses jours.
Sa générosité et son abnégation légendaires n 'ont pas de prix,
N'y a-t-il pas une Force quelqu'elle soit sur Terre comme au Ciel pour porter secours ?

Ecrire sur les pandémies qui ébranlent son intégrité n'est pas facile à faire.
Les dénoncer sur le parchemin attenue le feu qui brûle et met en péril sa personne.
Toute sa gratitude, il l'adresse aux blouses blanches qui ont détruit en lui un trop vilain cancer.
Demeurent en lui les « pourquoii », les « quand » et les « comment » du séisme Parkinson.

Sur la route de son existence, ici-bas,
Il va en Pèlerin, au gré des éléments.
Dans l'arène de sa Vie, il mène combat.
Trois frimousses d'anges stimulent son cheminement.

Son frère cadet, lui aussi, met un terme à son pèlerinage
« Pourquoi? Une fratrie à tout jamais amputée.
« Francis, Jacky et Marco ». Elle était belle cette image !
Des cœurs à nouveau meurtris, tristes destinées !

Il avance le Pèlerin, tantôt «espoir et force», tantôt «fatalité et ombre»
Un pélerinage de Vie sur les sentiers incertains de l'avenir.
Avec ses trublions « pirates », sera-il le Capitaine d'un radeau qui résiste ou qui sombre ?
Avec les Soleils qui l'habitent, il sera fort et vaincra les tourmentes à la barre de son navire.
 
 Marc Ganry
 avril 2020

L’Écriture Passeport de l’Expression 1


À l’École communale de mon village Charentais,
Je m’appliquai à former les lettres et à composer des mots.
L’Écriture sur les lignes était plutôt « descente et montée »,
La maîtresse prenait ma main et la « dressait » à nouveau.

L’Écriture Passeport de l’Expression 2

 
J'aime écrire et comme je le confesse dans le titre, l'Ecriture, c'est le passeport de l'Expression. 
 
J’ai plaisir à me souvenir, à me raconter, à faire vivre ou revivre pour que l’image demeure. Si je suis gentiment taxé de rêveur, de romantique ou d'avoir la tête dans les étoiles, cela ne me froisse pas, car pour trouver un équilibre dans ce monde qui se déshumanise, j’ai besoin de rêver, de retourner à mes racines, d’écrire ce qui est beau, nature et sincère.
 
Ma seule ambition, me faire plaisir et faire plaisir à celle ou à celui qui, dans ce rêve, se reconnaît.